Trois millions de morts07/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2749.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Trois millions de morts

Un rapport de l’Insee publié le 29 mars indique une augmentation de la mortalité de 9,1 % en 2020 en France. Une telle augmentation n’avait pas été constatée depuis… 70 ans.

Au total 668 800 personnes sont mortes en France en 2020, toutes causes confondues, soit 55 500 de plus qu’en 2019. L’espérance de vie, par rapport à 2019, a reculé de six mois pour les femmes, passant à 85,1 ans, et de 7,2 mois pour les hommes, revenant à 79,1 ans.

Dans la quasi-totalité des pays européens, on retrouve la même augmentation des décès, avec des chiffres dramatiquement élevés, comme en Espagne ou en Italie (respectivement + 70 % et + 47 % pendant la première vague). On le constate dans le monde entier, notamment dans les pays frappés dramatiquement par la pandémie comme les USA, le Brésil ou encore le Mexique, où les morts se comptent en centaines de milliers.

Il ne s’agit pas seulement de statistiques. Chaque mort est pour ses proches un être cher qui disparaît. Mais les chiffres sont impitoyables et montrent que la pandémie a maintenant fait 100 000 victimes en France et presque trois millions dans le monde. Elle est un miroir révélateur des inégalités sociales dont le système capitaliste est responsable. Car, si la menace du virus est la même pour tous, la principale comorbidité, outre l’âge, est évidemment la pauvreté et toutes les maladies qui en découlent. Et le confinement léger dont se vante aujourd’hui Macron est bien plus difficile à supporter dans les logements exigus de Seine-Saint-Denis que dans les résidences où peuvent se réfugier les plus riches.

Des millions de morts dans le monde, des dizaines ou des centaines de milliers dans de nombreux pays, une espérance de vie qui baisse, des inégalités mortelles : voilà à quoi les classes dirigeantes sont en train d’habituer l’humanité, à nouveau.

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