Dans les entreprises

Carrefour : Un mouvement de grève bien suivi

À travers tout le pays, la mobilisation des salariés de Carrefour a été importante le 3 avril. Ainsi à l’hypermarché Carrefour Rungis Belle-Épine, dans le Val-de-Marne, chez les magasiniers, plusieurs camions n’ont pu être déchargés pendant la nuit du fait de la grève. La direction a bien envoyé des cadres pour faire ce travail, mais ceux-ci ont pu constater au passage que les transpalettes électriques étaient vétustes et n’ont pu décharger que trois camions sur treize. De 8 h 30 et à 14 heures, les grévistes ont accueilli les clients à plus d’une vingtaine aux cris de : « On veut la prime Macron », ou encore « Des augmentations de salaire, pour tous. » Beaucoup leur donnaient raison et témoignaient de leur situation dans leur propre entreprise.

À Vénissieux, dans le Rhône, les salariés ont été nombreux à répondre par la grève, en s’adressant aux clients et en défilant dans le magasin pour dire « Ça suffit ! » En effet la direction augmente l’exploitation des employés en diminuant leur nombre déjà insuffisant, en multipliant les contrats précaires, avec un manque de matériel et des réorganisations qui rendent le travail plus répétitif.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, les travailleurs de Carrefour ont relevé la tête face aux actionnaires gavés et ont exprimé la même colère dans les entrepôts d’Aire-sur-la-Lys et les magasins d’au moins une quinzaine de villes.

À Mont-Saint-­Aignan, près de Rouen, ils ont été 80 à faire grève, porteurs des mêmes revendications : une véritable augmentation des salaires et des embauches pour faire face à la surcharge de travail occasionnée par la crise sanitaire. Ils ont reçu eux aussi de nombreuses marques de solidarité de la part des clients.

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