Eurocast – Delle : grève contre une direction arrogante17/03/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/03/P12-1_20210309_Eurocast_Belfort_en_greve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-9%2C0%2C791%2C440_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Eurocast – Delle : grève contre une direction arrogante

Lundi 8 mars, à la fonderie Eurocast de Delle, une fonderie d’aluminium du groupe GMD, sous-traitante de l’automobile dans le Territoire de Belfort, les ouvriers des trois équipes ont démarré la grève, avec la CGT, à la suite du résultat des négociations annuelles sur les salaires.

Illustration - grève contre une direction arrogante

Vingt euros brut, c’est juste une aumône, après zéro en 2020, et alors que les actionnaires de GMD ne cessent d’aspirer des bénéfices. En même temps, la direction voulait supprimer le jour férié supplémentaire, dit « lundi de la Fête de Delle ». Ce point focalisait aussi la colère accumulée contre le directeur, arrivé il y a deux ans, bardé d’un autoritarisme de caserne, qui a multiplié les brimades, les humiliations et les coups tordus.

Ce directeur aura réussi à provoquer la grève, suivie par quasiment tous les travailleurs, une centaine sur les 120 (encadrement compris) que compte l’usine. Toute la production, si urgente en temps normal, a alors été arrêtée, les accès bloqués jour et nuit, la direction empêchée de rentrer et ses agissements étalés dans la presse locale.

Après trois jours de grève, en présence du haut DRH du groupe Fonderie GMD et d’un inspecteur du travail, la direction accordait finalement 38 euros brut d’augmentation sur les 50 demandés par les grévistes. La suppression du jour férié est abandonnée. Si le compte n’y est pas pour le salaire de base, il y aura une prime de 300 euros en avril, et aussi 375 euros par salarié qui seront versés au CSE pour des chèques cadeaux de Noël, qui avaient été supprimés en 2020. Il s’y ajoute l’engagement qu’il n’y aura aucune sanction contre les cinq grévistes menacés d’être assignés au tribunal pour incitation au blocage de l’usine.

Les travailleurs de chaque équipe ont voté la reprise du travail vendredi matin 12 mars avec le sentiment de s’être fait respecter, en ayant relevé la tête ensemble.

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