Groupe Korian : un militant attaqué en justice10/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/03/2745.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Korian : un militant attaqué en justice

Le délégué syndical CGT, Albert Papadacci, est attaqué par la direction du groupe Korian pour « complicité de diffamation publique ».

Elle lui reproche son témoignage dans l’émission de France 3 « Pièces à conviction » sur ce qui s’est passé dans les Ehpad au moment de la première vague du coronavirus qui y a été extrêmement meurtrière.

Les conditions de vie des personnes âgées dans les Ehpad sont un scandale depuis bien avant le coronavirus. Des groupes privés comme Korian ont mis la main sur ce secteur où les profits se sont accumulés en contrepartie d’une véritable maltraitance des personnes âgées, conséquence directe du sous-effectif et des conditions de travail intenables pour le personnel. Déjà fin 2018, des journées de grève et de mobilisation très importantes dans tout le pays, avec le soutien des familles et des résidents, avaient révélé cette situation.

Quand la crise du coronavirus est arrivée, elle a fait des ravages. Et les dirigeants des Ehpad, comme ceux du groupe Korian, ont caché pendant des semaines avec la complicité du gouvernement ce qui se passait dans leurs établissements. Le personnel a été livré à lui-même et, malgré son dévouement, il n’a pu empêcher l’hécatombe. Le manque de matériel (masques, blouses, tests…) et de soutien médical a été fatal. C’est cette vérité qu’a dénoncé Albert Papadacci dans l’émission de France 3.

En réalité, la direction du groupe Korian s’est saisie de l’occasion pour attaquer un militant. Elle veut faire un exemple et menacer les travailleurs qui, dans ses Ehpad, s’organisent pour ne pas se laisser faire. Un rassemblement devait réunir jeudi 11 mars à midi, devant le Palais de justice de Paris, porte de Clichy, des travailleurs du groupe Korian de toute la France et d’autres militants. L’ampleur de cette solidarité annoncée montre qu’Albert Papadacci est très loin d’être isolé. C’est la meilleure première réponse à donner à cette attaque de la direction.

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