Famille Windsor : la malédiction de la momie10/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/03/2745.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Famille Windsor : la malédiction de la momie

Interrogés par une télévision américaine, Harry, le petit-fils de la reine d’Angleterre, et son épouse Meghan ont expliqué avoir voulu s’éloigner de la famille régnante.

En effet, comme Meghan en a fait l’amère expérience, même lorsqu’on épouse le prince charmant, il faut supporter la belle-famille.

Ce qui fait sourire ou pleurer dans un cercle restreint partout ailleurs, prend avec les Windsor la dimension d’un drame international. Le Premier ministre britannique a évidemment donné son opinion, qui est d’exprimer le plus profond respect à la reine et à l’institution. La question a été posée au porte-parole de la Maison Blanche, les télévisons du monde entier ont convié les spécialistes les plus autorisés à venir se demander si effectivement les Windsor sont racistes et ont pour cela ostracisé Meghan Markle.

Régnant depuis 1714, il est logique que les Windsor soient durs aux pauvres, peu avares de la vie des opprimés et cela va souvent avec le racisme. Ne trônent-ils pas depuis les temps de la traite négrière triomphante, de l’exploitation féroce de la classe ouvrière naissante, du plus grand empire colonial que le monde ait porté, dont l’histoire jusqu’à nos jours a été accompagnée de nombreux massacres ?

Le plus décalé dans l’histoire n’est pas cette famille momifiée, tout juste digne du musée Grévin. C’est le fait que la bourgeoisie britannique, plus de trois siècles après sa révolution, en soit encore à l’utiliser comme garant et symbole de leur pays et outil d’unité nationale. Et les médias du monde entier, les dirigeants des puissances prétendument modernes continuent de leur emboîter le pas, respectueusement.

Si le ridicule tuait les défenseurs d’un ordre social dépassé, on pourrait se passer de révolutions.

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