Leur société

Mayotte - La Réunion : Le poison du repli sur soi

Depuis des décennies, la carence des pouvoirs publics crée une situation effrayante à Mayotte : routes défoncées, pénurie d’eau, misère et délinquance, bidonvilles. Les conditions d’existence de la population en général et des travailleurs en particulier sont gravement attaquées.

Si la situation de La Réunion demeure aujourd’hui plus enviable, la gestion des besoins de la population n’échappe pas à la même règle qui veut que l’argent public soit déversé dans les caisses des capitalistes avant tout.

Ce n’est pas le cabinet du préfet qui va dénoncer cela, bien sûr. Mais beaucoup, qui se sont dits choqués par le relent colonialiste de la phrase « Les centres hospitaliers de La Réunion n’appartiennent pas aux Réunionnais », n’ont pas davantage mis en cause la responsabilité de l’État au service des bourgeois. La maire de Saint-Paul s’est insurgée : « La Réunion ne fait-elle donc pas partie de la République française ? » Quant au député allié à LFI, il a insisté : « Mayotte fait partie de la France. La Réunion fait partie de la France. Mais les centres hospitaliers sont installés à La Réunion et appartiennent, OUI, aux Réunionnais. »

Ainsi des élus de gauche n’hésitent pas à alimenter le repliement sur soi, le « ­Réunionnais d’abord » qui est un poison dans les rangs ouvriers.

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