Épidémie : Castex, premier menteur d’Europe ?03/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/03/2744.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Épidémie : Castex, premier menteur d’Europe ?

Le Premier ministre, Jean Castex, ne sait plus quoi inventer pour cacher l’échec de la politique gouvernementale dans la lutte contre l’épidémie. Lors de sa dernière conférence de presse, jeudi 25 février, il a présenté des chiffres biaisés de comparaison entre pays européens sur la vaccination des personnes âgées.

Selon Castex, « la France est en tête pour la vaccination pour les personnes les plus exposées aux formes graves ». Son tableau prétendait ainsi que 25 % des personnes de plus de 75 ans étaient vaccinées en France, contre 5 % en Italie, 13 % en Allemagne et 18 % en Belgique. Cela souligne avant tout que la situation n’est brillante dans aucun de ces pays, mais c’est aussi assez éloigné de la réalité. L’Italie, par exemple, n’a pas choisi de vacciner prioritairement les plus âgés : cela suffit à expliquer cette différence. Au total, un peu moins de 5 % de la population y est vaccinée, comme en France. Il semble aussi que le chiffre mis en avant par le Premier ministre pour l’Allemagne soit faux. Le gouvernement allemand prétend avoir vacciné 26 % des plus de 80 ans. Enfin le journal Le Monde souligne qu’en fait la France ne serait qu’au dixième rang des pays européens pour la vaccination des plus des 80 ans.

Le Premier ministre n’a pas choisi la comparaison sur les plus de 75 ans sans arrière-pensée. Les choix gouvernementaux font que les personnes entre 65 et 75 ans ne peuvent quasiment pas se faire vacciner, alors même qu’ils font fréquemment des formes graves du Covid et constituent une grande partie des malades admis en réanimation. Il ne fait donc aucun doute que la France est particulièrement mal placée en Europe sur la vaccination de cette catégorie d’âge.

Les personnes qui ont en théorie accès à la vaccination ont de toute façon le plus grand mal à l’obtenir. Même à l’hôpital, la plupart des soignants se retrouvent sur liste d’attente sans aucune précision de date.

Il est possible que les dirigeants européens mentent autant que les français. Mais à ce point, c’est difficile à croire.

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