Sages-femmes : le 24 février, journée de grève et manifestations24/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2743.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sages-femmes : le 24 février, journée de grève et manifestations

Dans toutes les régions, Bordeaux, Toulouse, Paris, Lille, etc., de nombreuses sages-femmes avaient fait grève et manifesté le 26 janvier pour leurs revendications, à l’appel de plusieurs de leurs syndicats et de la CGT. Comme elles n’ont pas été entendues, une nouvelle journée de protestation était prévue le 24 février.

Les sages-femmes réclament une meilleure reconnaissance de leur statut mais, au-delà, elles revendiquent plus de personnel et de meilleurs salaires. Comme il y a de moins en moins de gynécologues en ville, les hôpitaux leur ont ajouté de nombreuses tâches, comme les échographies, les frottis. Dans la région Nord-Pas-de-Calais, où les petites maternités sont fermées depuis longtemps, les nouvelles diplômées sages-femmes trouvent très difficilement place dans les hôpitaux. Elles s’installent alors en libéral (suivi des grossesses, visites postnatales) où la plupart gagnent difficilement le smic.

Au CHRU de Lille, où la maternité effectue 5 700 accouchements par an, les sages-femmes, avec d’autres catégories de personnel, aides-soignantes, urgences, avaient déjà manifesté à plusieurs reprises à cause du manque de personnel. L’administration ne cesse de changer leurs horaires, de les rappeler pour les week-ends supplémentaires, souvent trois sur quatre. Le Covid s’est ajouté à tout cela, avec plusieurs clusters difficiles à gérer. Au centre hospitalier de Douai par exemple, la quasi-totalité des sages-femmes et des auxiliaires de puériculture avaient déjà manifesté le 26 janvier : « On manque de bras, on passe notre temps à courir, on est maltraitées et maltraitantes. »

Le ministère de la Santé promet de nouvelles grilles, mais pour quelques catégories seulement. Comme il y a de nombreux métiers dans les hôpitaux, le ministère et les directions jouent la division. Mais tout le monde finit bien par s’apercevoir que le personnel des hôpitaux et cliniques a partout les mêmes problèmes d’effectifs et de salaires, et, à force de mécontenter tout le monde, le gouvernement fera l’unanimité contre lui.

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