Redoute – Roubaix : des licenciements cachés en profitant du télétravail17/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2742.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Redoute – Roubaix : des licenciements cachés en profitant du télétravail

Au moment où des médias comme France 2 et Le Parisien vantent « la renaissance de La Redoute », son milliard de chiffre d’affaires et son arrivée parmi les dix premières entreprises du e-commerce, plusieurs salariés dénoncent des pratiques de licenciement caché.

Ainsi, des travailleuses du siège, qui totalisent pour la plupart plus de vingt ans d’ancienneté, se retrouvent aujourd’hui licenciées pour faute grave, alors qu’elles n’ont rien à se reprocher.

Profitant du fait que la majorité des 800 salariés du siège sont depuis la pandémie en télétravail quasi-­total, la direction convoque individuellement ses cibles. C’est d’abord sous le prétexte de faire un point sur leur carrière mais, lors de l’entretien, il leur est alors fortement demandé d’accepter une rupture conventionnelle. Puis, si le salarié refuse, la direction menace de le licencier pour faute grave.

Certaines salariées ont accepté la rupture conventionnelle, la mort dans l’âme. D’autres se sont rebiffées, une résistance a commencé à s’organiser, et quelques langues se sont déliées. La direction n’en a pas moins persisté, allant jusqu’à inventer des fautes graves sur mesure pour deux collègues et les licenciant.

À Quai 30, l’usine où les salariés emballent et expédient les colis, et qui sont donc forcément présents physiquement, un débrayage massif a eu lieu le mois dernier contre le licenciement d’un chef, qui avait subi le même genre de chantage.

Les dirigeants de La Redoute, qui ont le culot de se pavaner dans les médias autour du thème « La Redoute embellit la vie des familles », alors qu’ils pratiquent, comme le dit une des travailleuses concernées, « des méthodes de voyous », pourraient voir leur image quelque peu ternie !

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