Renault MCA – Maubeuge : le débrayage a payé !03/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2740.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault MCA – Maubeuge : le débrayage a payé !

Le 27 janvier, à MCA, filiale du groupe Renault située près de Maubeuge, dans le Nord, dont les 2 200 salariés produisent la Kangoo, une centaine de travailleurs du Montage et de Peinture ont débrayé pour demander une augmentation de la prime d’intéressement.

Depuis une quinzaine de jours, les travailleurs attendaient de connaître le montant du solde de cette prime versé le 31 janvier. L’annonce de la direction qu’il serait de 364 euros a suscité de la colère.

En effet, depuis des mois, la charge de travail augmente dans des conditions rendues plus difficiles par l’épidémie de coronavirus, de nombreux samedis ont été travaillés et les chefs demandent tous les jours des « volontaires » pour commencer plus tôt ou partir plus tard. « La direction ne cesse de demander des efforts, à elle d’en faire ! » Tel était le sentiment de beaucoup.

À 9 heures, la CFTC organisait une prise de parole au Montage et une partie de l’équipe de Peinture quittait son atelier pour s’y joindre. Le rassemblement se transformait en un cortège d’une bonne centaine de grévistes, qui a circulé le long des lignes.

La direction ne s’attendait pas à une telle réaction. Le nouveau directeur des deux usines de Douai et Maubeuge est lui-même descendu en urgence et a fini par promettre une augmentation de la prime.

Le lendemain, un supplément d’intéressement, avec un minimum de 150 euros brut, était officiellement annoncé.

Ceux qui ont participé à ce débrayage étaient heureux de cette petite victoire, d’autant que pour certains, récemment embauchés, c’était leur première action collective. Le résultat a montré que, pour contraindre la direction à mettre la main à la poche, la méthode est la bonne !

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