Hôtels de Paris 8e : personnel en colère03/02/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/02/P14-1_Hotels_du_8eme_en_colere_C_LO.jpg.420x236_q85_box-72%2C0%2C728%2C369_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtels de Paris 8e : personnel en colère

Lundi 25 janvier, 70 salariés des hôtels du 8e arrondissement de Paris, quasiment tous fermés en ce moment et dont le personnel est en chômage partiel, se sont rassemblés devant l’hôtel Balzac pour manifester ensuite dans les rues.

Illustration - personnel en colère

Ils sont passés devant l’hôtel California et ont fini devant l’hôtel Le Collectionneur aux cris de « Tous ensemble » et « non, non, non, aux licenciements ! ».

Devant Le Collectionneur, un délégué a expliqué que, pour l’instant, la situation restait stable, même s’il y a, à court terme, un risque de liquidation de l’hôtel Balzac comme du groupe d’hôtels JJW France. Ils appartiennent tous au Cheikh Al Jaber, qui a défrayé la chronique dans l’affaire Balkany et qui, tout en étant riche à milliards, n’a pas payé en temps et en heure les salaires, les charges ni même parfois l’entretien des infrastructures de certains hôtels, comme les ascenseurs. Le personnel de l’hôtel était présent en nombre, inquiet de la situation mais aussi déterminé à ne pas se laisser faire, même en période de chômage partiel.

À l’arrivée de la manifestation devant l’hôtel Le Collectionneur, le délégué CGT a raconté comment la direction faisait du chantage à l’emploi et laissait planer le risque d’un éventuel plan social. Elle proposait aux syndicats de signer un « accord de performance » supprimant toutes les primes pendant plusieurs années, diminuant les heures de travail, et bien sûr la paye. Tout cela entraînait une baisse de plus de 40 % des salaires.

Révoltés, les salariés venus manifester ont exprimé leur colère devant l’hôtel. Ils étaient aussi contents d’avoir pu se retrouver après dix mois de chômage partiel. Plusieurs intervenants ont dit que ce premier pas était un tour de chauffe pour préparer la mobilisation du 4 février.

Comme le personnel des hôtels, c’est tout le monde du travail qui est visé par les attaques du patronat et du gouvernement. C’est bien tous ensemble qu’il faut riposter !

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