Dans les entreprises

Renault – Cléon : les frontières ne protègent pas les emplois

Mardi 19 janvier, Fabien Roussel, le secrétaire du PCF, a rencontré des syndicalistes de plusieurs entreprises de Seine-Maritime.

Durant sa tournée, il s’est notamment entretenu avec des militants de la CGT de l’usine Renault de Cléon. En tant que candidat putatif à l’élection présidentielle de 2022, il voulait venir sur le terrain et discuter des idées à mettre en avant.

Roussel a exprimé son indignation face à la volonté de Renault de supprimer 4 600 emplois… en France. Il a insisté sur la nécessité d’un projet industriel pour Renault et l’automobile… française, pour que les travailleurs… de France aient du travail. Ce discours, présenté comme un programme, était de fait bien nationaliste et sans perspective pour les salariés.

Comme le lui a rappelé un militant syndical, la direction de Renault a la volonté de supprimer des emplois en France, mais également plus de 10 000 dans le reste du monde. Que les travailleurs soient employés chez Renault en France, en Espagne, au Portugal, en Roumanie, au Maroc, ils ne sont pas en concurrence les uns contre les autres.

Pour lutter contre les suppressions d’emplois, Fabien Roussel a affirmé qu’il fallait mener « le combat de la réindustrialisation ».

Aujourd’hui, de Bruno Le Maire, ministre de l’Industrie de Macron, à Mélenchon et Le Pen, tous parlent de « la réindustrialisation de la France ». Comme si le patronat ne faisait pas ce qu’il veut de ses capitaux, en fonction des profits à réaliser.

Par son nationalisme et sa «réindustrialisation» Roussel propose, sans espoir de réussite, une politique au patronat.

Il s’agit d’en proposer une aux travailleurs.

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