Leur société

Mesurettes et effets d’annonce

Au lendemain des manifestations étudiantes du 20 janvier, Macron s’est rendu à l’université Paris-Saclay pour annoncer des mesures censées répondre au malaise de cette fraction de la jeunesse.

L’ensemble des étudiants pourront avoir accès à deux repas par jour pour le prix d’un euro dans les restaurants universitaires, au lieu d’un seul par jour pour les seuls élèves boursiers précédemment. Les étudiants devraient donc pouvoir manger à leur faim sans se rendre aux Restos du cœur, ce qui est tout de même la moindre des choses.

Macron a aussi déclaré que tous les étudiants, quel que soit leur niveau, devraient, s’ils le souhaitaient, pouvoir assister un jour par semaine à des cours. Mais l’administration de chaque université devra aussi veiller à ce que le taux d’occupation des locaux ne dépasse pas 20 %, tout en continuant d’organiser la venue quotidienne de la moitié des étudiants de première année en demi-groupe. Tout ça, sans aucun moyen supplémentaire ! Il n’est pas étonnant que la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal ait déclaré par la suite : « Pour le calendrier, c’est extrêmement difficile d’affirmer les choses. » Autrement dit, il s’agit encore d’une annonce qui ne sera pas beaucoup suivie d’effet. Enfin, pour pallier une crise sociale dont son gouvernement est largement responsable, Macron ose proposer aux étudiants une aide psychologique.

Il s’agit d’un chèque-psy de 96 euros, censé couvrir trois rendez-vous, alors qu’une séance coûte déjà plus de 50 euros en libéral et qu’il y a des mois d’attente dans le secteur public. Quant aux psychologues universitaires, ils sont en nombre totalement insuffisant : un pour 30 000 étudiants.

Pas besoin d’avoir fait de longues études pour comprendre que les promesses de Macron, c’est du vent !

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