CAF du Val-de-Marne : la législation change, les familles attendent27/01/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/01/2739.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF du Val-de-Marne : la législation change, les familles attendent

La réforme des aides au logement est entrée en vigueur le 1er janvier. Au lieu que les montants des prestations soient calculés sur les revenus de 2018 selon les règles précédentes, ils le seront sur ceux de 2019.

Leur montant sera désormais révisé tous les trimestres et non plus une fois par an en janvier. Par exemple, au 1er avril 2021, ce seront les revenus d’avril 2020 à mars 2021 qui seront pris en compte.

Cette réforme n’est pas faite pour mieux aider les familles puisque, à l’origine, elle devait permettre 1,2 milliard d’économies. Avec l’explosion du chômage, partiel ou total, qui fait que plus de monde touchera les APL, les économies espérées ne devraient plus être « que de 500 à 700 millions ».

Bien qu’elle ait été plusieurs fois repoussée, cette modification, mal préparée, ne se fait pas sans difficultés. À la CAF du Val-de-Marne, les instructions sont transmises dans des formations données aux techniciens. Mais tous ne sont pas formés, certains devront attendre le mois de mars 2021, si tout va bien. Le système informatique n’est pas non plus opérationnel à ce jour. Pendant ce temps, les familles dont les dossiers ne seront pas traités à temps devront attendre que tout se mette en place pour obtenir leur aide.

Rien que dans le Val-de-Marne, ce sont 23 000 dossiers qui ont été stockés depuis le mois de décembre, en attendant les nouvelles instructions. De plus, toutes les demandes d’autres prestations transmises dans ces dossiers de demandes d’aide au logement ne sont pas traitées. En effet, l’obtention d’un titre de séjour, la naissance d’un enfant, ou tout autre changement dans la situation personnelle, peuvent donner droit à des prestations familiales ou à des augmentations de leur montant. Mais l’étude de ces dossiers est bloquée provisoirement de même que l’attribution de ces prestations.

Ce gouvernement, qui a supprimé l’impôt sur la fortune, n’hésite pas par ces décisions à prendre la responsabilité d’économies aux dépens des plus précaires.

Partager