Aéroports de Paris : les attaques continuent27/01/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/01/2739.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroports de Paris : les attaques continuent

La direction d’ADP a présenté le 21 janvier, lors d’un conseil économique et social (CSE), son projet d’importantes diminutions de primes s’accompagnant de menaces de licenciements pour ceux qui les refuseraient.

Dès le début de la pandémie, la direction a utilisé l’argument de la baisse du trafic aérien pour attaquer les salariés. Mais le PDG faisait lui-même la démonstration que ce n’était qu’un prétexte, puisqu’il a annoncé, au début de l’été, qu’il imposerait son plan même si le trafic repartait.

En septembre, la direction avait présenté un « accord » contenant trois volets : du chômage partiel longue durée, un plan de 1 150 départs dits volontaires, et un « accord de performance collective » consistant en d’importantes baisses de primes. Pour faire accepter cela, le PDG a cherché à obtenir la caution des syndicats, leur demandant de ratifier ces accords, espérant les lier, et avec eux les travailleurs, à sa politique.

Mais le PDG a échoué. Pendant l’automne, les travailleurs se sont réunis à plusieurs centaines chaque semaine et ont participé à trois manifestations regroupant jusqu’à un millier de personnes. L’écrasante majorité rejetait ces accords que deux syndicats sur trois n’ont pas signés.

Ne pouvant plus faire semblant de demander l’avis des syndicats, la direction a sorti le plan B : des attaques d’une ampleur similaire moyennant un chantage au licenciement. Chaque travailleur se verrait donc imposer un avenant à son contrat de travail comprenant des réductions de primes représentant 10 à 15 % de son salaire, sans compter la diminution de l’intéressement et de la participation. Et en plus, il se verrait imposer la mobilité entre les aéroports de Roissy et d’Orly.

Les travailleurs ont déjà montré qu’ils ne sont pas dupes de la propagande patronale. En ayant refusé de plier une première fois, ils sont en meilleure position pour rejeter à nouveau les projets de la direction. Dès le lendemain de la présentation au CSE, les bons réflexes pris en automne sont revenus, et une grosse centaine de salariés se sont rassemblés à l’appel de la CGT malgré le chômage partiel.

Ceux qui ne veulent ni des baisses de salaire, ni des licenciements devront trouver le chemin pour entraîner les autres et mettre en avant leurs intérêts : imposer à ADP de puiser dans les énormes profits accumulés depuis des années pour garantir tous les emplois et les salaires.

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