Leur société

Nos lecteurs écrivent Ordres, contre-ordres et désordre !

Je travaille à la PMI (protection maternelle infantile) pour le conseil départemental de Haute-Savoie. En tant que personnel médical, nous sommes amenés à participer aux campagnes nationales de lutte contre la pandémie de Covid : dépistage au printemps, vaccination aujourd’hui.

La campagne de vaccination donne lieu en Haute-­Savoie, comme partout en France, à une cacophonie invraisemblable. Le manque de vaccins disponibles oblige chaque jour à redéfinir les publics prioritaires.

Comme pour la distribution des masques au printemps 2020, l’organisation logistique et humaine afin d’ouvrir les centres de vaccination n’a fait l’objet d’aucune anticipation : quel personnel mobiliser pour vacciner ? Manque de seringues, d’aiguilles, de blouses.

Les personnels soignants dans les structures spécialisées (établissements publics de la santé mentale, conseil départemental), bien conscients de l’enjeu de la vaccination, sont prêts à venir donner la main dans les centres. Mercredi, le préfet et le président du département sont prêts à les réquisitionner. Jeudi, il faut s’organiser en urgence pour le mardi suivant : annulation des RDV avec le public, des consultations dans les pôles médico-sociaux, mobilisation générale ! Vendredi, plus besoin d’eux ! Les médecins de ville et la réserve sanitaire suffiront !

L’incompétence du gouvernement et de ses représentants sur le département finiront par décourager les professionnels de santé. Alors ils doivent pouvoir s’organiser sans être chaque jour victimes du manque d’information des soi-disant autorités.

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