Dans les entreprises

Compiègne : en lutte

Dans le cadre de l’appel national à la grève dans le groupe Sanofi, les travailleurs de l’usine de Compiègne se sont mobilisés le 19 janvier.

Ce qui a fait déborder le vase est l’annonce de 0 % d’augmentation générale des salaires. Il n’y a pas eu d’augmentation collective des salaires depuis 2013 ! Et cela, alors que les travailleurs ont dû travailler sans arrêt pendant le Covid, avec travail de nuit et le samedi, pour produire du Doliprane dont les ventes ont explosé, tout en risquant leur santé. Il a fallu faire intervenir l’inspection du travail pour que la direction fournisse des masques.

Et cela s’est ajouté à ce qui était le lot quotidien avant le l’épidémie : horaires qui rendent difficile la vie familiale, une précarité du travail illustrée par la présence d’une agence d’intérim sur le site, pas d’embauches, des effectifs à la baisse et l’annonce d’une nouvelle restructuration, Opella, qui devrait filialiser une partie des usines du groupe, ce qui inquiète les travailleurs sur l’avenir.

C’est tout cela qui explique que chaque année les dividendes augmentent ; encore près de quatre milliards cette année rien que pour les actionnaires. Alors oui, la coupe est pleine et tous tiennent à montrer ainsi leur colère.

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