Enseignement privé : une leçon qui n’a pas de prix13/01/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/01/2737.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement privé : une leçon qui n’a pas de prix

Pour cause d’épidémie et au prétexte d’aider les jeunes travailleurs, le ministère du Travail offre 500 euros par mois et par jeune aux centres de formation d’apprentis (CFA), pour garder leurs élèves qui ne trouvent pas de stage.

Les services du ministère ont rapidement vu des établissements d’enseignement supérieur privé, donc à la fois payants pour leurs élèves et rentables pour leurs propriétaires, déclarer des centaines de jeunes dans ce cas et donc toucher les sommes correspondantes. La ministre elle-même a dénoncé cette pratique, dont le plus gros bénéficiaire serait naturellement le groupe annonçant le plus grand nombre d’élèves.

Elisabeth Borne devrait au contraire se féliciter. C’est une belle démonstration qui est faite aux étudiants, particulièrement ceux des écoles de commerce, fleurons de l’enseignement supérieur privé. Ils peuvent vérifier que, quand un ministre prétend aider une catégorie populaire, l’argent va en fait dans les coffres du patronat, et que plus le patron est gros, plus il touche : aucun scrupule n’étouffe les possédants, prêts à profiter de toute occasion, voire à tourner la loi pour empocher les subventions.

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