Leur société

Prix en hausse : pouvoir d’achat en baisse

Le 1er janvier, comme d’habitude, les prix d’un certain nombre de produits réglementés ont augmenté.

+ 0,2 % pour le prix du gaz, qui avait déjà augmenté de 2,4 % en décembre. Ce sont aussi les paquets de cigarettes et les timbres qui coûtent désormais plus cher de façon significative.

À cela s’ajoute un nouveau barème de malus dit « écologique » pour l’achat de véhicules. Ce malus vise ceux émettant plus de 133 grammes de CO2 au kilomètre, contre 138 auparavant, et avec un plafond plus élevé désormais. Les conducteurs des milieux les plus populaires qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des voitures récentes, moins polluantes, sont les premiers touchés.

Ces hausses interviennent après une année durant laquelle, hormis les carburants, beaucoup de familles populaires ont eu plus de difficultés à payer leurs frais et à finir les mois. L’alimentation a augmenté de 1,2 % et, si on se concentre sur les fruits et légumes, on constate une véritable flambée : + 12 % sur un an.

Ces hausses font d’autant plus de dégâts que les salaires n’ont pas augmenté, bien au contraire. Au 1er janvier, le smic est passé en tout et pour tout de 1 219 à 1 231 euros net par mois. Dans ce contexte de hausse des prix, cette prétendue augmentation de moins de 1 % correspond en fait à une baisse du pouvoir d’achat. Voilà un signal envoyé en direction de l’ensemble du patronat, pour ne pas augmenter les salaires.

Non seulement les salaires n’augmentent pas, ou de façon insignifiante, mais plusieurs millions de travailleurs les ont vus diminuer cette année : soit à cause du chômage partiel, qui ne couvre en général que 84 % du salaire et ne tient pas compte des primes, soit même en perdant leur emploi.

Pour permettre au grand patronat de continuer à accroître ses profits, ce sont les salaires réels d’une partie importante du monde du travail qui diminuent d’une façon ou d’une autre.

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