Dans les entreprises

Marseille : les éboueurs ont gagné

Il aura fallu quatorze jours de grève et 900 tonnes de déchets accumulés dans les rues des 2e, 15e et 16e arrondissements de Marseille pour qu’enfin le président de Derichebourg Environnement recule.

Après avoir refusé toute discussion, suscité l’intervention de la préfecture pour réquisitionner en vain les camions bennes des éboueurs, ce patron, à l’issue de deux jours de palabres, a fini par accepter la plupart des revendications des grévistes.

Mercredi 30 décembre, l’accord était conclu. Dès le jeudi, au grand soulagement des 120 000 habitants de ces quartiers, les éboueurs reprenaient la collecte des ordures. Lundi 4 janvier, ils n’avaient pas encore pu venir à bout de tout ce qui s’était accumulé dans les rues.

La totalité des 220 ouvriers, cantonniers éboueurs, agents de maîtrise, s’étaient mis en grève le 17 décembre dernier. Ils ne se sont pas laissé impressionner par les mesures de réquisition et ont convaincu d’autres éboueurs, employés sous la protection des forces de police pour tenter de casser leur grève, d’arrêter leur tournée. Ils bloquaient la sortie des camions bennes face aux fourgons de CRS.

Finalement, la direction locale, dont les grévistes demandaient le départ, a été déplacée. Le règlement intérieur doit être revu, des recrutements effectués. La retenue des jours de grève sera étalée sur six mois.

Devant la grève, la direction a bel et bien dû céder aux exigences des grévistes.

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