Leur société

Gaz : tarifs hors de contrôle

Le prix du gaz naturel a augmenté de 2,4 % le 1er décembre. Il avait déjà grimpé de 4,7 % en octobre et 1,6 % en novembre. C’est considérable.

Mais il faut dire qu’au début de l’année, il n’avait cessé de baisser, jusqu’à -4,6 % en mars et -4,4 % en avril. Les hausses actuelles cumulées sont moins importantes que les baisses précédentes.

Pourquoi ce yoyo et pourquoi cette hausse ?

Actuellement, c’est la CRE, la Commission de régulation de l’énergie, qui fixe les tarifs chaque mois, et non pas le fournisseur Engie, ex-Gaz de France, dans lequel l’État détient près du quart du capital.

Engie achète la totalité de son gaz sur le marché international, principalement à la Norvège (environ 40 %) et à la Russie (20 %). Quels sont leurs prix de vente ? C’est secret. On ne sait donc pas quelle est la part qu’Engie met dans ses coffres.

Y-a-t’il une hausse mondiale des prix du gaz ? C’est peu probable, d’autant que le gaz de schiste américain, qui commence à arriver en Europe, tire les prix à la baisse.

Et puis il y a la part des taxes. Plusieurs taxes pèsent sur le gaz, la plus lourde étant la TICGN, taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel. En tout, en 2018, la part des taxes représentait environ 25 % des factures. La TICGN augmente énormément sous prétexte écologique. Pendant le mouvement des gilets jaunes, le gouvernement avait suspendu son augmentation de février à juin 2019, mais maintenant c’est reparti !

Dans tout cela, les consommateurs ne savent rien que ce qu’on veut bien leur dire et ne contrôlent absolument rien. Une seule certitude : quel que soit le tarif, Engie et ses actionnaires s’en mettent plein les coffres et l’État n’hésite pas à taxer la consommation populaire.

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