Le 12 décembre à Paris : gardes à vue arbitraires16/12/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/12/2733.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le 12 décembre à Paris : gardes à vue arbitraires

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est félicité du changement de stratégie de sa police qui, grâce à de nombreuses interpellations lors de la manifestation parisienne du samedi 12 décembre contre la loi de Sécurité globale, aurait permis d’éviter les débordements commis par des casseurs. Et lui-même a tenu à indiquer au fil des heures le nombre de personnes arrêtées.

En fait de casseurs, il semblerait plutôt que la police ait procédé à des arrestations au petit bonheur la chance. Ainsi, sur les 124 personnes placées en garde à vue, on comptait deux journalistes, dont un pour « dissimulation du visage » parce qu’il portait un masque antiCovid, une vingtaine de mineurs qui ne cherchaient aucunement la bagarre et, avant même le départ du cortège, un homme en possession d’un tournevis, objet qualifié pour l’occasion d’arme par destination, etc. Force a pourtant été à la police de relâcher la majorité des gardés à vue, à la suite du classement sans suite ordonné par le parquet.

Darmanin veut jouer les durs et montrer à son public réactionnaire qu’il est capable de faire régner l’ordre. Ses vantardises ressemblent plutôt à celles de la grenouille de La Fontaine, qui voulait se faire plus grosse que le bœuf.

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