INJS – Paris : en grève contre les suppressions de postes16/12/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/12/P6-3_Institut_Jeunes_sourds_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C43%2C800%2C493_crop_detail.jpg

Leur société

INJS – Paris : en grève contre les suppressions de postes

Les professionnels de l’Institut national de jeunes sourds (INJS) de Paris se sont mobilisés les 8 et 9 décembre contre le projet de réorganisation qui met à mal la qualité de l’accompagnement et de la scolarisation des jeunes sourds.

Illustration - en grève contre les suppressions de postes

En 2017, les salariés s’étaient déjà mobilisés suite à l’annonce d’une baisse importante de la subvention de l’État. Depuis, le nombre d’agents n’a cessé de diminuer alors que le nombre d’élèves suivis augmente. La mise en place du nouveau projet d’établissement, qui doit s’appliquer le 1er janvier 2021, va s’accompagner d’une véritable restructuration des services et faire encore baisser les moyens d’accompagnement des jeunes sourds. Le service éducatif est particulièrement touché, avec la suppression de deux postes de conseiller technique de service social (CTSS). Il ne resterait qu’un seul chef de service pour gérer les 240 élèves et familles ainsi que 50 professionnels. Au service pédagogique également une baisse du nombre de postes est constatée, alors que certains jeunes n’ont pas d’accompagnement suffisant.

Le malaise est grand chez les professionnels de l’INJS, car les conditions de travail, déjà dégradées depuis des années, pourraient encore se détériorer. De nombreux agents sont en difficulté, voire en souffrance, certains sont en arrêt de travail.

Malgré le contexte sanitaire difficile, la journée de mobilisation du 8 décembre a été un succès : le rassemblement a réuni plus de 60 personnes. Les professionnels ont pris la parole à tour de rôle pour dénoncer la détérioration des conditions de travail dans leur service, comme dans le secteur social et dans toute la société. À l’issue de cette journée, ils ont voté la reconduction de la grève le mercredi 9 décembre.

La dégradation des conditions dans les instituts nationaux publics et gratuits de jeunes sourds profite aux instituts privés et payants, comme c’est le cas pour les hôpitaux publics depuis longtemps. C’est encore une discrimination envers les classes laborieuses, dont les enfants subissent les économies faites sur tout le secteur public, en particulier en ce qui concerne la prise en charge du handicap.

La direction ne change pas de position, les agents non plus !

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