Dans les entreprises

Les aides à domicile

Depuis des mois, les aides à domicile se mobilisent pour dénoncer les bas salaires, les conditions de travail et le mépris de leurs employeurs et de l’État à leur égard.

Pendant le premier confinement, de mars à mai, elles ont continué à travailler en première ligne auprès des personnes dépendantes et vulnérables, sans qu’on leur fournisse de matériel de protection tel que masques, gel, gants. Dans les grandes villes, elles doivent emprunter chaque jour les transports en commun malgré les risques. À la campagne, elles utilisent leur voiture personnelle sans être entièrement indemnisées et sans que le temps de trajet soit compté dans le temps de travail.

Le gouvernement les a tenues à l’écart des maigres revalorisations salariales versées au personnel des hôpitaux et des Ehpad. Leur salaire ne dépassant souvent pas le smic, elles estiment qu’une augmentation de 300 voire 400 euros leur serait nécessaire, et réclament que la prime Covid soit versée à toutes. Au-delà des revendications salariales, elles alertent sur la multiplication des accidents de travail et des burn-out au sein de leur profession.

Jeudi 3 décembre, elles ont manifesté dans près de 50 villes, aux côtés des travailleurs sociaux et médicaux-sociaux. À Paris, 600 personnes se sont rassemblées devant le ministère de la Santé, arborant de multiples slogans : « Salaire de misère, personnel en colère », « Augmentation ? Qui vivra Véran ! », « Soigne, accompagne et tais-toi »…

Comme le dit un de leurs collectifs, les aides à domicile sont une « force invisible ». Celles et ceux qui se mobilisent ont compris l’essentiel : c’est dans la lutte collective qu’on cesse d’être invisibles et qu’on devient une force.

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