Durisotti – Sallaumines : trois jours de grève09/12/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/12/2732.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Durisotti – Sallaumines : trois jours de grève

De mardi 1er à jeudi 3 décembre, presque tous les travailleurs de Durisotti, une entreprise de transformation de véhicules à Sallaumines dans le Pas-de-Calais, ont fait grève pour réclamer une prime de participation égale pour tous.

En 2019, la dernière grève victorieuse avait permis d’obtenir une cinquantaine d’euros d’augmentation uniforme pour tous. Chacun avait pu mesurer la force qu’ont les travailleurs lorsqu’ils agissent et décident ensemble. Cette année, les manœuvres de la direction pour diviser, avec des primes dites au mérite, ne passaient pas.

Il y a quelque temps, une expertise a montré que le patron devait payer une prime de participation : en 2019, après le rachat de l’entreprise par le groupe Liberty pour une bouchée de pain, les stocks ont d’un coup été réévalués, de 30 000 euros à 2,5 millions !

Comme la direction n’avait rien annoncé avant l’expertise, les travailleurs ont soupçonné qu’elle renâclait à payer la prime. Finalement, la colère a éclaté et les travailleurs ont exigé qu’une prime égale soit versée à tous : tout le monde participe à la production, tout le monde doit toucher la même chose. Devant le refus obstiné de la direction, presque tout le monde est sorti : la production a été à l’arrêt pendant trois jours.

Après avoir juré le mercredi qu’elle ne céderait pas et que la grève pouvait bien durer six mois, la direction a dû reculer le jeudi devant la détermination des grévistes et promettre de verser la même prime à tous, environ 600 euros.

Selon la direction, les jeunes embauchés n’avaient pas droit à cette prime. Les grévistes ont répondu « Tous, c’est tous », refusant de tomber dans le piège de la direction. D’autant que beaucoup de ces jeunes embauchés étaient déjà là comme intérimaires en 2019. Finalement, ils devraient toucher quelque chose d’équivalent.

Même si les heures de grève devront être rattrapées, les ouvriers ont montré qu’ils pouvaient de nouveau agir ensemble. De quoi préparer les futurs combats.

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