RATP Bus – Vitry : la révocation rejetée02/12/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/12/2731.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP Bus – Vitry : la révocation rejetée

Vendredi 27 novembre, l’inspection du travail a rejeté la révocation d’Alexandre el Gamal, conducteur de bus RATP du dépôt de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.

La direction le poursuit sous divers prétextes depuis février et la grève contre la réforme des retraites. Elle avait fini par demander sa révocation à la fin de cet été.

Un comité de soutien à Alex vient de se constituer, avec la participation de notre camarade Nathalie Arthaud. La direction avait d’abord accusé ce conducteur d’avoir empêché la sortie des bus au cours de la grève de l’hiver dernier. Pendant le premier déconfinement, elle lui avait ensuite reproché une altercation avec le directeur du dépôt, qui tentait de l’empêcher de tenir une permanence syndicale en invoquant l’épidémie de Covid.

Tout cela n’avait donc rien à voir avec l’exercice du métier de chauffeur de bus et l’inspection du travail, saisie pour examiner la demande de révocation, a bien souligné l’existence de témoignages contradictoires quant à l’altercation avec ce directeur bien connu pour son arrogance.

À travers les multiples convocations disciplinaires adressées à Alexandre el Gamal et à d’autres, la direction cherche à se faire craindre. C’est sa manière de combattre les liens qui se sont construits durant la grève contre la réforme des retraites, dans un contexte où elle prépare des attaques contre les conditions de travail, dans la perspective de l’ouverture à la concurrence.

La direction dispose encore de deux mois pour demander à Elisabeth Borne, la ministre du Travail et ex-PDG de la RATP, de passer outre l’opposition de l’inspection du travail. Néanmoins, cet avis négatif souligne que le dossier monté par la direction ne tient pas la route. C’est un point important marqué, et la mobilisation organisée depuis le mois de février n’y est certainement pas pour rien. C’est aussi un encouragement à maintenir la pression, jusqu’à ce que la direction renonce définitivement à sa sanction.

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