Airbus Helicopters – Marignane : débrayage massif02/12/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/12/P13-2_debrayage_Airbus_27-11_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Helicopters – Marignane : débrayage massif

Vendredi 27 novembre, un débrayage d’une demi-heure a rassemblé la quasi-totalité des travailleurs de production dans l’usine de fabrication d’hélicoptères de Marignane, dans les Bouches-du-Rhône.

Illustration - débrayage massif

Le sentiment que la direction profite de la situation sanitaire et de la crise pour imposer des reculs des conditions de travail s’est renforcé ces derniers temps. Au début du premier confinement, des chaînes de montage avaient été arrêtées, certaines pendant plusieurs semaines. La direction a déjà ponctionné des heures, voire des jours, sur les compteurs, pour récupérer ces temps non travaillés. Pour la même raison, elle a maintenant l’intention de faire travailler en heures supplémentaires.

Même si cela ne concerne pas tous les travailleurs, la colère monte partout. Les travailleurs des bureaux ont télétravaillé, ceux de la Mécanique n’ont pas arrêté un seul jour, mais tous sentent que des attaques s’annoncent : gel des salaires, gel des embauches, menaces sur les horaires flexibles, accord de compétitivité sont autant de raisons de manifester sa colère.

Des travailleurs s’étaient réunis au niveau de certaines chaînes de montage. Des réunions qui prolongeaient les pauses officielles s’étaient multipliées sous le regard de la maîtrise. Le principe d’un arrêt de travail pour lundi 30 novembre a été décidé dans plusieurs secteurs.

Dans ce climat, FO, majoritaire chez les ouvriers, a pris les devants et appelé à un débrayage de 10 heures à 10 h 30 vendredi 27, rejointe par la CGT, la CGC et la CFTC. Si les syndicats majoritaires dans les bureaux n’essayèrent pas d’y mobiliser les travailleurs, les ateliers, eux, se vidèrent. Le débrayage y fut massivement suivi. Tous heureux d’agir, des centaines de manifestants convergèrent en cortèges vers l’artère centrale.

En repartant, tous avaient bien conscience que cette demi-heure de débrayage ne suffira pas à faire reculer la direction et qu’il reste à préparer la suite.

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