Safran – Villaroche : la colère des ouvriers en équipe25/11/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/11/P13-3_Debrayage_a_Safran_Villaroche_C_LO.jpg.420x236_q85_box-1%2C0%2C799%2C449_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran – Villaroche : la colère des ouvriers en équipe

Partis spontanément du bâtiment 35, au Montage Moteur, les ouvriers en équipe de l’usine Safran de Villaroche, en Seine-et-Marne, ont fait grève une partie de la journée jeudi 19 novembre pour exiger de pouvoir retourner à la cantine pour manger.

Illustration - la colère des ouvriers en équipe

La cantine, fermée au début du premier confinement, avait ensuite été rouverte en mai pour le personnel en équipe normale mais, sous des prétextes sanitaires totalement infondés, toujours pas pour les autres équipes. Celles-ci devaient manger sur le pouce dans des réfectoires.

La direction vient d’annoncer que la cantine, refermée pour tous au début du deuxième confinement, serait à nouveau rouverte à partir de lundi 23 novembre, mais encore une fois uniquement pour la normale et pas pour les équipes. C’était un retour à la case départ, avec en plus la fermeture de salles de réunion qui, depuis peu, complétaient le manque de réfectoires, et la prise des repas à tour de rôle, quasiment chrono en main.

En réalité, cela fait des années que la direction voudrait bien supprimer la pause repas pour les équipes et imposer une journée continue. Face aux protestations, elle avait dû reculer lors d’une précédente tentative il y a deux ans, et aujourd’hui elle se sert du Covid pour faire passer le fait accompli. Personne n’est dupe. Depuis la rentrée de septembre, les ouvriers en équipe s’étaient déjà mobilisés et fait entendre. Cette réaction du jeudi 19 montre que les reculs que veut imposer la direction ne passent toujours pas.

La direction, surprise par ce mouvement qu’elle qualifie d’asyndical, tente depuis de brouiller les cartes en faisant mine de négocier avec les syndicats, mais en réalité en essayant de faire passer son projet. Cela n’a rien calmé et la mobilisation se poursuit.

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