Dans les entreprises

Renault – Guyancourt : il faut garantir salaires et emplois

Le 20 novembre, le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a déclaré que le Technocentre de Guyancourt, dans les Yvelines, resterait « une forteresse de la technologie de Renault dans l’avenir ».

Belle hypocrisie, au moment où il allait chercher trois syndicats pour signer, la veille, le plan de suppression de plus 2 500 postes dans les bureaux d’études et chez les administratifs de l’entreprise, rien qu’en France. C’est encore sans compter les 5 300 salariés sous-traitants touchés, l’entreprise ayant mis fin à leurs contrats.

Renault veut appliquer son plan d’économies de plus de deux milliards d’euros sur trois ans. Il concerne aussi, dans les usines, 2 100 travailleurs en France et 10 400 autres dans le monde. La direction évoque des départs volontaires, mais depuis des mois elle fait pression sur les travailleurs âgés de 57 ans et plus pour qu’ils partent en dispense d’activité, une sorte de préretraite. Elle prévoit également d’utiliser la rupture conventionnelle collective et suggère des départs dans le cadre d’un projet professionnel. Comme si trouver du travail dans le contexte de plans de licenciements annoncés par de nombreuses entreprises n’était pas mission impossible ! Renault a prévu d’envoyer des lettres à chaque salarié, fin novembre, pour lui annoncer si son métier est indispensable ou pas.

Ce qui est indispensable, pour les travailleurs, c’est que le salaire et l’emploi de chacune et chacun soient garantis. Les travailleurs devront s’organiser pour l’imposer, en s’attaquant à la forteresse financière de Renault, qui a cumulé 25 milliards d’euros de bénéfices en dix ans.

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