Intermittents de l’événementiel : la galère25/11/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/11/2730.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermittents de l’événementiel : la galère

Parmi bien d’autres travailleurs qui ne travaillent pas en CDI ou en CDD, il y a ceux qui travaillent en extras de la restauration, en contrats courts CDDU (contrat à durée déterminée d’usage).

Ils sont cuisiniers, serveurs, maîtres d’hôtel… À longueur d’année, ils cumulent des vacations ou des missions, lors de salons, de réceptions professionnelles ou privées, pour l’État, pour des ministères, ou pour tout autre événement du même genre. Ils sont 20 000 à travers le pays.

Avec l’épidémie, ces travailleurs sont en galère. Ce type d’événement a connu un coup d’arrêt brutal depuis mars jusqu’à aujourd’hui, avec une reprise limitée des activités, de la fin août à septembre. Ils sont au chômage, sans pouvoir prétendre ni au chômage partiel ni au RSA. Jusqu’en 2014, leur régime était aligné sur celui des intermittents du spectacle, mais le gouvernement PS à l’époque le leur a supprimé.

Subissant le régime général des travailleurs au chômage, leurs droits ont ainsi beaucoup régressé. D’autant plus qu’avec l’annulation totale des événements ils ne peuvent pas recharger leurs droits pour pouvoir toucher ce chômage. Leur situation est dramatique aujourd’hui. Sans revenu, certains d’entre eux sont contraints d’aller solliciter les aides alimentaires.

Une association du secteur, l’OPRE (Organisation du personnel de la restauration dans l’événementiel), a organisé des actions pour que l’État décide une année blanche pour la recharge des droits au chômage, et revienne sur le régime antérieur d’indemnisation. Elle a ainsi mené un certain nombre d’actions à travers le pays, dont, en urgence à la mi-octobre, le blocage du périphérique de Paris.

Catégorie après catégorie, ce sont tous les travailleurs qui risquent d’être emportés par la crise. Tous doivent avoir droit à un revenu.

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