Leur société

Danone : 2 000 emplois supprimés

Le PDG de Danone, Emmanuel Faber, est venu justifier sur les ondes, mardi 24 novembre, la suppression de 2 000 postes dans le monde, pour un groupe qui regroupe 100 000 salariés.

2 000 emplois supprimés

Il s’agit de limiter les coûts, en supprimant en France un des deux sièges, là où se prennent les décisions de renforcer l’exploitation des ouvrières et ouvriers à travers le monde.

Cynique, il n’a pas nié que cette réorganisation était dictée par les actionnaires. Il a même insisté : « Nos actionnaires sont évidemment dans une situation difficile avec un cours (de l’action Danone) qui a baissé de 30 % depuis à peu près un an. » Il a ajouté une évidence pour un PDG : « La réalité, c’est que la protection de la rentabilité et des bénéfices pour une entreprise, quelle qu’elle soit, est fondamentale. » De même que la hausse du cours de l’action, et donc de la fortune disponible pour les actionnaires, aurait-il pu ajouter.

Les actionnaires réclament « du sang et des larmes » pour que le cours de leurs actions remonte et le PDG a tenu à affirmer : « J’assume complètement la décision qu’on est en train de prendre. » Mais, cette fois, les travailleurs de la production ne sont pas les premiers dans la ligne de mire. Ils permettent au groupe de réaliser cette année un taux de rentabilité de 14 %, quasi identique à celui de l’an passé.

En revanche, les licenciements vont toucher dans la région parisienne les salariés d’un des sièges, des employés certes, mais aussi des cadres à hauts salaires, dont certains pouvaient se croire intouchables car collaborant à la politique de la direction. Mais, dans ce système, les cadres ne sont pas plus à l’abri que les simples salariés.

Alors, pour permettre à une petite poignée de richissimes actionnaires de garantir leur fortune, Danone va jeter à la rue ses cadres, comme de simples ouvriers. Face aux menaces patronales, les travailleurs de toutes catégories devront se sentir solidaires.

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