Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent Aides à domicile : charité non merci, un salaire décent !

« Je travaille dans une entreprise d’aides à domicile à Calais. Il y a plusieurs mois, suite au déconfinement, la direction avait annoncé que les hauts cadres et dirigeants se priveraient d’un mois de salaire « par solidarité dans cette période difficile ». Ils prévoyaient que 50 000 euros seraient ainsi récoltés et distribués aux salariées.

Quel mépris ! La direction nous paye des salaires de misère, encore diminués pendant le confinement, mais voilà qu’elle jouait au grand et généreux seigneur !

Récemment, alors que depuis des semaines nous étions sans nouvelle des 50 000 euros, une assistante sociale de l’entreprise a fait subir à chacune d’entre nous un entretien individuel de plusieurs heures pour lister tous nos revenus et nos dépenses. En ce qui me concerne, et je ne suis pas la seule, elle en a conclu que je « dépasse le plafond » et n’aurai donc droit à rien !

Non seulement les patrons voudraient qu’on mendie une aumône, mais en plus ils s’arrogent le droit de décider de ce dont nous avons besoin ou pas. Les 50 000 euros et l’ensemble des profits de l’entreprise, c’est bien nous les salariés, en particulier les plus mal payés, qui les avons fabriqués par notre travail ! »

Partager