Dans les entreprises

SKF – Saint-Cyr-sur-Loire : aux actionnaires de payer

À l’usine SKF de Saint-Cyr-sur-Loire, en Indre-et-Loire, 110 suppressions de postes ont été annoncées le 3 novembre.

Il faut y ajouter la suppression prochaine de 144 postes à l’usine d’Avallon dans l’Yonne, dont la fermeture est envisagée en 2022. Le tiers des emplois de l’usine de Lons-le-Saunier, soit 123 sur 350, est supprimé. Enfin, le service Finance de Montigny-le-Bretonneux doit être délocalisé.

Les attaques contre les travailleurs pleuvent donc ces dernières semaines chez SKF, le leader mondial du roulement à billes comme le dit sa publicité. Ce n’est pas la conséquence du virus, c’est la logique capitaliste, qui pousse les patrons de ce groupe suédois à fermer des usines (comme celle de Fontenay-le-Comte il y a dix ans) et à licencier. Le virus ne crée qu’un contexte facilitant ce genre d’annonce. C’est la crise, oui, mais pas pour tout le monde.

À Saint-Cyr-sur-Loire, l’usine emploie 1 200 personnes, sans compter les intérimaires (250 en moyenne) et les sous-traitants. La production et les ventes se portent bien, même si certains secteurs ont vu leur activité diminuer. Cette fois-ci, ce sont les travailleurs des bureaux (services qualité, achats, méthodes) qui seront touchés par les licenciements, c’est du moins ce qu’a annoncé le directeur du site.

Cela fait des années que les dirigeants du groupe SKF cherchent à baisser les coûts en dégradant les conditions de travail, en faisant appel à la sous-traitance et aux contrats précaires. Tout cela pour verser encore et encore des dividendes aux actionnaires, dont la fortune n’a cessé de grossir durant les dernières années. SKF n’a pas manqué également de racheter des entreprises en Chine et ailleurs ces dernières années. Ce n’est donc pas l’argent qui manque.

Les travailleurs n’ont pas à accepter comme une fatalité les suppressions d’emplois et licenciements. Ce sont les choix des patrons de ce grand groupe capitaliste qui mènent au chômage, au développement de plus de précarité et à des cadences et charges de travail de plus en plus importantes pour ceux qui restent. En cette période de crise, il est vital que tout le monde conserve son emploi et son salaire. Aux actionnaires de payer.

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