Dans les entreprises

Renault Technocentre : non aux suppressions d’emplois

Au début de l’année, la direction de Renault avait annoncé un plan d’économies au Technocentre situé à Guyancourt dans les Yvelines.

Après le premier confinement, elle l’a précisé : ces économies de deux milliards d’euros seront accompagnées de 15 000 suppressions d’emplois dans le monde, dont 4 600 en France.

Des fermetures d’usines sont prévues, ainsi que des suppressions de postes d’ici fin 2021 dans l’ingénierie et d’autres secteurs comme le design, la qualité, la comptabilité, etc. 2 500 emplois d’ingénieurs, de techniciens, d’employés, de secrétaires sont ainsi menacés.

Au Technocentre, la direction présente son plan dans le détail. Tels postes vont être gardés, tels autres vont être supprimés. Pour cela, elle compte s’appuyer sur trois dispositifs : le départ à la retraite, la dispense d’activité (autrement dit la cessation d’activité trois ans avant l’âge de la retraite, payée à 69 % du salaire brut) et la rupture conventionnelle collective. Selon elle, ces suppressions d’emplois se feraient au volontariat, mais chacun se sent sur la sellette.

Afin de mettre au plus vite en œuvre son plan, la direction de Renault multiplie les visites du chef d’équipe ou les rendez-vous avec le responsable local des ressources humaines, pour faire pression sur les plus anciens et les pousser à partir. Alors qu’une grande partie des salariés sont en télétravail du fait de la nouvelle période de confinement, la direction ne ralentit pas le déploiement de son plan. Il est demandé à chacun de justifier son activité.

Face à cette offensive, et malgré l’isolement dû au télétravail, les travailleurs doivent trouver les moyens de rester en contact, de se tenir informés de la moindre tentative d’attaque contre l’un d’entre eux et de préparer leur riposte.

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