Dans les entreprises

Toray – Lacq : en lutte contre les licenciements

Alors qu’au début du mois d’octobre la direction de l’usine Toray à Lacq, près de Pau, prétendait qu’il n’y avait pas de licenciements en vue, elle a annoncé jeudi 15 octobre la suppression de 29 postes sur les 414 que compte cette usine qui produit de la fibre de carbone.

Les patrons justifient ces suppressions de postes par la crise économique et le recul du marché aéronautique. Pourtant, le secteur aéronautique ne représente que 30 % du chiffre d’affaires de l’usine. En réalité, les patrons de Toray, comme tous les autres capitalistes, ont d’autres objectifs : faire produire la même quantité de fibre de carbone avec moins d’ouvriers. Ils voient la crise comme une opportunité d’imposer une augmentation de la productivité et de maximiser leurs profits.

Lundi 19 octobre et pendant plusieurs jours, les travailleurs de l’usine paloise se sont mis en grève à l’appel de la CGT pour dire non à ce projet de licenciements, qualifié de « plan de la honte » par les grévistes. Avec 46 000 salariés, le groupe Toray n’a rien d’une PME : c’est un géant industriel japonais, leader mondial dans la fibre de carbone. Chaque année, Toray annonce des centaines de millions de dollars de bénéfices et a donc largement les moyens de maintenir les emplois, en puisant dans ses bénéfices passés.

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