Nos lecteurs écrivent : Merci Macron !21/10/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/10/2725.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Merci Macron !

Mardi 20 octobre 2020, Pantin – 17 h 40 : cela fait 10 minutes que j’attends mon bus. Il arrive… tellement bondé qu’il est impossible de monter. Le suivant arrive 8 minutes après, aussi engorgé ! Alors, on pousse, on arrive à mettre un pied, puis deux, ça y est, on est bien calé entre une dame qui ronchonne et un jeune homme qui s’accroche à une poignée de plafond. « Il faut respecter les gestes barrières », l’injonction défile sous nos yeux, qui serait risible si ce n’était pas d’une grave maladie qu’il faut se protéger.

Aux arrêts suivants, pratiquement personne ne pourra monter avant d’arriver à un arrêt où beaucoup descendent. Ça en fait des travailleurs à rester, non pas sur le quai, mais sur le trottoir… après une journée de boulot, sous la pluie…

Une voyageuse nous apprend que nous sommes les victimes collatérales de la venue du Prince, pardon, du Président, à Bobigny où il a présidé une séance de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire, en fin d’après-midi. Pour recevoir Jupiter, la station de métro Pablo-Picasso, terminus de la ligne, a donc été fermée et les travailleurs ont dû descendre à l’avant-dernière station et fondre sur les bus du quartier. Le nombre de voyageurs d’une rame de métro équivaut à la capacité de plusieurs bus. D’où l’engorgement… car, évidemment, la RATP n’a pas anticipé le désordre que la visite élyséenne allait créer et il n’y avait pas suffisamment de bus pour tous les voyageurs.

Les oreilles de Macron ont dû siffler : « il n’a sûrement jamais pris de bus de sa vie », « de toute façon, on lui paie un chauffeur », « moi, j’en ai rien à faire de Macron pour quoi que ce soit », etc.

Si le Covid n’avait pas encore réussi à contaminer plus de 1 % de gens dans les transports en commun (selon l’affirmation du ministre délégué aux transports !), il a dû se rattraper ce soir, car nous étions masque contre masque ! Si nous avons été transportés, ce n’était pas de joie… mais de colère contre tous ces dirigeants politiques et industriels qui disent et font n’importe quoi dans cette période de crise sanitaire et économique, à cause de leur incompétence et de leur allégeance à la bourgeoisie, au capitalisme et à la recherche du profit, au détriment de toute la société.

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