Delpharm – Orléans : débrayage réussi21/10/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/10/2725.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Delpharm – Orléans : débrayage réussi

Jeudi 15 et dimanche 18 octobre, à Delpharm Orléans, 200 travailleurs des différentes équipes de production ont débrayé pour exprimer leur rejet du projet du patron concernant leurs horaires de travail.

Il y a tout juste un an, Sébastien Aguettant, patron et principal actionnaire du groupe Delpharm, reprenait cinq des douze usines du groupe Famar, dont l’usine d’Orléans, avec l’intention affichée de casser les accords collectifs, qu’il jugeait trop avantageux pour les salariés, en particulier sur le temps de travail.

Un an plus tard, il passe à l’attaque, et tous les travailleurs de l’ex-Famar sont concernés. Il annonce moins de jours de RTT aux techniciens des labos. Il demande des efforts aux cadres, qui, avec leurs journées à rallonge, estiment avoir déjà donné.

En production, l’attaque est plus frontale : pour sortir une production 24 heures sur 24, la direction veut instaurer des équipes en 3X8 sans coupure la nuit. Elle veut également supprimer toutes les pauses et temps d’habillage, dont les travailleurs avaient imposé le décompte comme temps de travail effectif, soit près de 5 heures 30 de travail supplémentaire par semaine.

Cette attaque d’ampleur a provoqué l’indignation et la colère. Celle-ci est aiguisée par le chantage du patron, qui menace de reculs pires encore si ses conditions n’étaient pas acceptées.

Les travailleurs refusent ces sacrifices, car ils savent que leur usine a généré en moins d’un an près de 7 millions d’euros de bénéfices, permettant ainsi à Sébastien Aguettant de passer du rang de 360e à celui de 171e fortune de France.

Ce premier débrayage réussi dans les secteurs de production a donné lieu à des assemblées générales où les travailleurs ont voté contre le projet patronal et pour le maintien de leurs horaires. Ils savent que le combat ne fait que s’engager, et les discussions vont bon train pour tenter de le renforcer.

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