Aéroport de Roissy : les salariés se font entendre21/10/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/10/2725.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : les salariés se font entendre

Jeudi 15 octobre, six syndicats appelaient les travailleurs de la zone aéroportuaire de Roissy à une « marche pour l’emploi » contre les plans de suppressions de postes. Près de 1 000 personnes ont défilé jusqu’aux terminaux CDG 2.

Les représentants de l’union locale CGT de Roissy et de l’union départementale CGT de Seine-Saint-Denis, ainsi que les autres syndicats, ont pris la parole, dénonçant les plans des patrons de l’aérien. Suppressions de postes sous forme de plan de départs volontaires (PDV), accords de performance collective (APC), application de l’activité partielle de longue durée (APLD) ou autres plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), voilà les armes avec lesquelles ces patrons font la guerre aux travailleurs du secteur.

Parmi les salariés de nombreuses entreprises de la zone aéroportuaire, ceux d’ADP (ex-Aéroports de Paris) étaient nombreux. Ils sont mobilisés depuis plusieurs semaines, c’était leur troisième grand rassemblement, et plusieurs dizaines sont même venus d’Orly. Mais il y avait aussi des travailleurs d’Air France, de Servair, de Transdev, de Swissport, de la sûreté aéroportuaire, du ménage, des loueurs de voiture, les pompiers de l’aéroport, et bien d’autres encore.

Un millier de personnes défilant à l’aéroport, ça se voit… et ça s’entend, quand une cinquantaine d’entre eux ont envahi le terminal 2F, appelant tous les salariés à s’unir et à les rejoindre. Cela fait longtemps qu’on n’avait pas vu une telle manifestation à Roissy. Chez ADP, cela a réchauffé l’ambiance, des manifestants parlaient de continuer. La direction a fixé la fin des négociations au 23 octobre, mais ce ne sera pas la fin du mécontentement et il n’y a pas de raison de se sentir tenu par ce calendrier.

Cela a aussi donné le moral à bien des travailleurs de petites entreprises sous-traitantes qui peuvent se sentir bien isolés. Ainsi, les travailleurs d’Inter-piste (filiale de Transdev), une petite équipe qui reconditionne les palettes de fret pour les avions, faisaient grève depuis plusieurs jours pour une augmentation de salaire. Ils se sont réunis dans la foulée de la manifestation pour décider d’aller le lendemain, vendredi 16 octobre, interpeller leur direction au siège de l’entreprise.

Plus les travailleurs seront nombreux à se mobiliser, plus ils se feront craindre.

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