Dans les entreprises

SNCF – Orléans : la direction récolte ce qu’elle a semé

Vendredi 18 septembre, une grève locale a été très suivie en gare d’Orléans, à la vente et à l’accueil, et surtout chez les agents de manœuvre.

la direction récolte ce qu’elle a semé

Les cheminots ont subi un été éprouvant du fait d’un sous-effectif permanent et d’horaires modifiés sans arrêt. Tout l’été, les agents ont interpellé les chefs sur ces conditions de travail inacceptables, et mi-août, certains ont parlé de poser un préavis de grève.

Sentant la colère monter, la direction a annoncé des embauches en fin d’année et une majoration de prime pour les deux mois d’été d’environ 100 euros brut pour les agents de manœuvre uniquement. Les embauches de fin d’année paraissant lointaines et incertaines, et la prime insuffisante, une vingtaine de cheminots de l’escale et de la manœuvre ont décidé d’interpeller un responsable et d’appeler à la grève l’ensemble des services.

Voyant que l’idée faisait son chemin, la direction a convoqué une réunion de concertation trois jours avant la grève, pour annoncer qu’elle faisait venir deux agents en détachement du Fret, où six postes sur dix vont être supprimés. La direction y ajoutait un chantage en annonçant que la prime de 100 euros était soumise à la levée du préavis. Choqués, tous les travailleurs décidaient de maintenir la grève, quelques-uns disant : « On en a bavé tout l’été, ils n’avaient qu’à se réveiller avant ! ».

Cela a été un succès. Les cheminots, décidés à ne pas en rester là, doivent se revoir et interpeller de nouveau la direction. Selon ce qu’elle dira, une nouvelle grève sera envisagée.

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