Ehpad – Troyes : salaires et effectifs insuffisants09/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2719.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ehpad – Troyes : salaires et effectifs insuffisants

À l’Ehpad Saint-Vincent-de Paul de Troyes, géré par l’Association sociale et sanitaire de gestion (Assage), la colère s’est exprimée contre le manque de personnel et les conditions de travail aggravées par la Covid.

Une première assemblée générale s’est tenue en juillet. Les témoignages des salariées racontaient l’augmentation de leurs tâches, le travail terminé après l’heure tous les soirs, les dix toilettes en une heure et quart, la course après le matériel, les fuites des lave-vaisselle, etc. Le courrier collectif demandant une rencontre avec le directeur général de l’Assage représentait, avec tous les témoignages, un dossier de plus de trente pages. La possibilité de faire grève à la rentrée de septembre en cas d’absence de réponse était dans l’air.

Le directeur général ayant accepté de rencontrer tout le personnel le 3 septembre, ce rendez-vous a été préparé lors d’une deuxième assemblée générale. En apprenant qu’il y aurait plus de dix salariées, la directrice de l’Ehpad prétextait ne pas avoir de salle mais la rencontre s’est bien tenue, devant l’entrée.

Chacune a pu s’exprimer et le directeur a bien été obligé de reconnaître que les conditions de travail étaient inacceptables et les salaires insuffisants. Comme par miracle, il a réglé des problèmes matériels soulevés depuis des mois, changements d’appareils ménagers, ouverture d’une salle de repos, installation d’une climatisation. Les aides-soignantes à temps partiel du bâtiment principal passent à temps plein et ont réussi aussi à faire changer le planning qui les aurait obligées à travailler trois dimanches sur quatre. Mais pour des postes supplémentaires, il faut patienter, dit le DG. Il s’engage à en discuter avec l’agence régionale de santé et le conseil départemental de l’Aube. Il fera le point en décembre…

Si tout le monde est satisfait de s’être fait entendre, le mouvement ne s’arrête pas et un nouveau courrier collectif va préciser les revendications. Pas question de s’arrêter en si bon chemin !

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