ADP : face aux suppressions d’emplois09/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2719.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ADP : face aux suppressions d’emplois

Le groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), qui exploite les aéroports de Roissy et d’Orly, a commencé début septembre les négociations en vue de supprimer 700 postes et de baisser les rémunérations de 25 % en moyenne.

La direction a présenté aux syndicats un projet d’accord de rupture conventionnelle collective prévoyant 1 400 départs sur 6 300 salariés, dont 700 pourraient être remplacés. La baisse des salaires de 25 % serait au centre d’un accord de performance collective. Enfin, un nouveau plan de chômage partiel longue durée prolongerait le chômage partiel actuel de deux ou trois ans.

Le PDG se justifie en invoquant un trou financier, présenté comme énorme, du fait de la baisse du trafic aérien. Il jure bien entendu ses grands dieux que les sacrifices serviront à préserver l’emploi autant que possible. Mais, au même moment, le groupe ADP annonce n’avoir pas perdu d’argent au plus fort de la crise et vouloir renouer avec les bénéfices dès l’année prochaine. Cela montre ce que valent ses justifications.

L’État, actionnaire majoritaire de l’entreprise, a trouvé 100 milliards pour la « relance » mais n’hésite pas à tailler dans les effectifs d’ADP car son problème n’est en aucun cas l’emploi.

Face à ces attaques, des rassemblements ont eu lieu plusieurs fois cet été à l’initiative de la CGT, comptant à chaque fois plus de monde. Début septembre, ce sont 300 travailleurs qui se sont regroupés à Roissy, dans un contexte où la majorité n’est pas physiquement au travail à l’aéroport.

Plusieurs travailleurs ont pris la parole et ont tenu à affirmer qu’ils ne sont pas prêts à se laisser manger à n’importe quelle sauce. Ils sont d’accord pour être solidaires et partager le temps de travail avec leurs collègues, mais pas pour que leurs efforts ne servent que les profits.

Certains posent le problème d’exiger des garanties et de poser des conditions à la direction. L’un d’eux a posé le problème de construire la mobilisation et l’assemblée s’est séparée en se donnant un nouveau rendez-vous où chacun puisse entraîner de nouveaux participants.

Partager