Servair – Mesnil-Amelot : la lutte continue02/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2718.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Servair – Mesnil-Amelot : la lutte continue

Servair est une filiale d’Air France spécialisée dans le catering, la préparation des repas servis dans les avions. Mardi 25 août, plusieurs dizaines de travailleurs de Servair 2, situé sur le site de l’aéroport de Roissy dans le Val-d’Oise, se sont réunis une nouvelle fois, à l’appel de deux syndicats du site.

C’était le huitième rendez-vous d’une lutte qui s’est poursuivie durant l’été.

Le site est fermé depuis cinq mois et l’inquiétude grandit sur une éventuelle fermeture définitive. Cet été, le trafic aérien passager a chuté de 70 % par rapport à l’été dernier. Et personne ne sait combien de temps va durer cette baisse de trafic. La direction a bien sûr choisi de faire payer cette situation aux travailleurs, malgré les profits accumulés et les importantes aides de l’État (7 milliards pour Air France). Le PDG de Servair a annoncé sa volonté de supprimer 1 800 postes sur 6 000. Pour cela, il veut utiliser des ruptures conventionnelles collectives (RCC), une récente innovation de Macron qui permet de supprimer des CDI plus facilement.

Pendant l’été, la direction a demandé à certains travailleurs du site d’aller travailler sur l’autre site Servair de l’aéroport, qui fonctionne encore partiellement et qui manque de personnel à cause des congés. Un débrayage spontané a eu lieu pour protester contre une charge de travail infaisable. La direction parvient à organiser le sous-effectif malgré la faiblesse du trafic !

Bien sûr, la solution serait de répartir le travail entre tous sans perte de salaire, en baissant la durée hebdomadaire du travail jusqu’à 20 heures ou même moins, pour sauver tous les emplois.

Correspondant LO

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