Lutte contre la pandémie : des discours et toujours aussi peu de moyens19/08/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/08/2716.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lutte contre la pandémie : des discours et toujours aussi peu de moyens

Devant l’augmentation du nombre de cas de contamination au Covid-19 et la crainte d’une deuxième vague en septembre, Castex et ses ministres affichent leur mobilisation dans les médias, prétendant tout faire pour contenir la reprise de l’épidémie et éviter ainsi un nouveau confinement.

Mais, comme depuis le début de l’épidémie, il y a toujours un décalage entre la détermination qu’ils mettent en scène et la faiblesse voire l’inexistence des moyens matériels, logistiques, humains réellement mis en œuvre. En mars, le manque de respirateurs et de personnel formé dans les hôpitaux était manifeste. Or, depuis quatre mois, combien de respirateurs, du modèle adapté à de longs séjours en réanimation, ont été fabriqués et installés ? L’absence de communication gouvernementale sur ce sujet, pourtant essentiel, est significative. Les travailleurs des hôpitaux ont constaté, avant même le début de l’été, qu’aucune embauche n’était prévue. Après quelques hommages qui ne coûtaient rien, et une prime réservée à une petite fraction du personnel, les hôpitaux sont revenus bien vite à « l’anormal ».

Fin mai, le ministre de la Santé promettait 700 000 tests par semaine et une montée en puissance pour les semaines suivantes. Début août, le nombre de tests hebdomadaires effectués atteignait à peine 500 000. Dans certaines villes, il faut encore patienter de longues heures devant les laboratoires pour se faire tester. Dans certains départements, les cas suspects doivent attendre plusieurs jours avant d’obtenir un rendez-vous et plusieurs jours encore pour le résultat. De tels délais ne favorisent évidemment pas la lutte contre la propagation de la maladie.

Les mesures sur lesquelles le gouvernement communique abondamment et qui ne coûtent pas cher, c’est la limitation de la taille de certains rassemblements et le port obligatoire du masque dans de plus en plus de lieux publics. En mars, les ministres affirmaient que le port du masque dans la rue était inutile, pour mieux cacher que les stocks d’État avaient été méthodiquement supprimés. Aujourd’hui que les stocks sont reconstitués, il le rend obligatoire, mais il ne va pas jusqu’à le fournir gratuitement à toute la population !

Dès qu’il s’agit de dégager réellement des moyens, le gouvernement en est incapable. Castex est prompt à verbaliser ceux qui ne portent pas le masque et à présenter les jeunes ou les vacanciers comme des irresponsables. Mais c’est la politique de son gouvernement qui est irresponsable du point de vue de la santé publique.

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