Dans les entreprises

Main Sécurité-Onet – Strasbourg : travailleurs de la sécurité en colère

Lundi 6 juillet, une vingtaine d’agents de sécurité de la filiale sécurité du groupe Onet (Main Sécurité) ont manifesté aux cris de « Onet, malhonnête ! » pendant une heure devant l’entrée du siège du Crédit mutuel dans le quartier du Wacken, à Strasbourg, et distribué un tract aux employés du Crédit mutuel.

Pourquoi devant le siège du Crédit mutuel ? Parce qu’ils sont une trentaine à y assurer la sécurité et qu’ils ont travaillé pendant toute la période du confinement. Ils sont révoltés par le mépris de leur direction, qui ne leur accorde que 100 euros brut de prime pour toute la période, et encore pas pour tous.

Comme beaucoup d’autres dans leur cas, ces travailleurs ne veulent pas être payés seulement de belles paroles. Leurs revendications sont pourtant modestes : un euro par heure travaillée pendant tout le confinement et pour tous les salariés, le maintien du salaire à 100 % pour tous les salariés en activité partielle ou arrêt dérogatoire Covid-19, la reconnaissance automatique en maladie professionnelle pour les salariés Main Sécurité atteints du coronavirus, et l’attribution sans aucune condition de la totalité du montant de la gratification de fin d’année pour tous les salariés concernés. Selon les calculs d’un représentant syndical, la satisfaction de ces revendications se chiffrerait à 500 000 euros. Pour une entreprise dont le chiffre d’affaires était de 2 milliards en 2018, il y a encore de la marge !

Ces revendications sont avancées par une intersyndicale à l’échelle du pays, avec des mouvements aux formes diverses selon les endroits où Main Sécurité assure le service : banques, hôpitaux, etc., de Marseille à Valenciennes en passant par Strasbourg.

Cette action est juste un avertissement et les travailleurs semblent décidés à ne pas en rester là.

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