Dans les entreprises

Airbus Helicopters – Marignane : travailler dur et dire merci, c’est non

Airbus Helicopters à Marignane, c’est principalement la division où sont élaborés et fabriqués les hélicoptères. Contrairement aux sites de fabrication d’avions, l’usine n’est pas touchée par les réductions d’emplois drastiques.

Les prévisions pour les fabrications des hélicoptères civils sont peu affectées, de même que le travail d’entretien des appareils. Quant aux commandes des hélicoptères de combat, elles se maintiennent, compte tenu des multiples foyers de conflits dans ce monde.

Cela n’a pas empêché à la mi-mai le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, puis le PDG d’Airbus Helicopters, Bruno Even, d’annoncer la couleur : « Ça va mal, vous allez devoir travailler dur ».« Oui mais là, ça va vraiment mal ». C’est « historique », disaient-ils en boucle. Le ton était donné !

Alors, même s’il n’y aura pas de suppression de postes, il faudra, selon la direction, accepter des sacrifices : ce sera un certain nombre de samedis travaillés, les nuits, la récupération des jours de fermeture pour confinement, le gel des salaires, la non embauche des apprentis, les suppressions de lignes de bus, etc.

Le pire c’est que dans la foulée, un grand nombre d’intérimaires et de CDD ne sont pas repris. Les sous-traitants, que cela soit les travailleurs de Daher, Derichebourg, Cap Gemini, Altran, Expleo ou autres, sont touchés et en partie dégagés du site de Marignane. Et si la direction demande des efforts considérables aux travailleurs en fixe, même si cela semble être accepté, il n’en reste pas moins qu’une minorité se sent solidaire des travailleurs du groupe ainsi que des intérimaires et sous-traitants jetés à la rue.

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