Leur société

Unedic : les employeurs responsables du déficit

L’Unedic, l’organisme qui gère la caisse de l’Assurance chômage, a annoncé le 18 juin que son déficit pourrait atteindre 25,7 milliards d’euros à la fin de cette année. Le gouvernement ne manquera d’utiliser ce chiffre pour justifier ses futures attaques contre les chômeurs.

les employeurs responsables du déficit

À l’origine de ce déficit, il y a d’abord l’explosion des suppressions d’emplois organisées par le patronat pour faire payer la crise aux travailleurs. L’organisme les estime à 900 000 équivalents temps-plein d’ici décembre, un chiffre sans précédent en un temps aussi court, qui ne tient pas compte des non-salariés, autoentrepreneurs par exemple. Il y a donc plus de chômeurs à indemniser et moins de recettes pour l’Unedic.

Le chômage partiel, utilisé par beaucoup d’entreprises, et financé à 30 % par l’Unedic, a aussi fortement contribué à ce déficit. Ainsi le patronat est parvenu à faire prendre en charge les salaires de plusieurs millions de travailleurs par la caisse censée servir à indemniser les chômeurs.

Enfin, pour faire face à son déséquilibre budgétaire, l’Unedic a été contraint d’emprunter. Par le biais de cette dette dont le poids est de plus en plus important, les caisses de chômage se retrouvent à alimenter les profits de la finance, là encore au détriment des chômeurs.

La précédente réforme de l’Assurance chômage, suspendue du fait de l’épidémie mais nullement annulée, prévoyait un nouveau mode de calcul devant priver les chômeurs de 3,4 milliards d’euros d’allocations. Sous prétexte de sauver l’Unedic, patronat et gouvernement finiront par s’entendre sur une façon de réduire encore davantage les droits des chômeurs. Cela fait partie intégrante de l’offensive patronale contre tous les travailleurs.

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