Travailleurs sans papiers : pour la régularisation immédiate !24/06/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/06/P3_Manifestation_sans-papiers_20_juin_Ambiance_C_Serge_DIgnazio.JPG.420x236_q85_box-0%2C45%2C875%2C538_crop_detail.jpg

Leur société

Travailleurs sans papiers : pour la régularisation immédiate !

Des milliers de travailleurs sans papiers et de manifestants révoltés par leur situation ont à nouveau défilé le 20 juin à Paris et dans d’autres grandes villes.

Illustration - pour la régularisation immédiate !

Si les manifestations ont été parfois tacitement autorisées, elles ont pu être interdites, comme à Rennes, Toulouse et Lille, et parfois accueillies par des matraques et des grenades.

Il y avait parmi eux ceux qui sont venus chassés par la guerre, ou la faim, ou les deux. Certains constituent le seul espoir, pour leur famille restée au pays, de voir arriver de temps en temps un peu d’argent économisé. Certains dorment dans la rue, même en travaillant chaque fois qu’ils peuvent, mais n’ont pas encore trouvé un toit, ou en ont été chassés. Alors, devant quelle autorité peuvent-ils contester, devant quel tribunal surchargé ? Quel recours peuvent-ils attendre, de qui ?

Pour d’autres, c’est le travail sans limite jusqu’à 50, 70 heures par semaine, à prendre ou à laisser. Les travailleurs sans papiers sont partout où le travail est dur, précaire, mal rémunéré, dans le nettoyage, la sécurité, le bâtiment, les exploitations agricoles… Mais eux, en triste bonus, doivent garder l’œil aux aguets à tout contrôle dans les transports, dans les gares et les stations de métro. « Aucun être humain n’est illégal », proclamait une pancarte de manifestant. Les travailleurs le sont moins encore que les autres, car c’est d’eux, avec ou sans papiers, que dépend le fonctionnement de la société.

Les revendications sont toujours les mêmes, tant elles sont évidentes. Il faut la régularisation de ceux qui travaillent, ou qui travailleraient s’ils avaient un permis, la fermeture des centres de rétention administrative, véritables prisons sans jugement, le droit à un logement. Ce n’est rien d’autre que le droit à la dignité de celle ou de celui qui ne vole pas son pain.

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