Baisse d’impôts : l’impatience du Médef24/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2708.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Baisse d’impôts : l’impatience du Médef

Mercredi 17 juin, le président du Medef, Roux de Bézieux, a réclamé une nouvelle fois que le gouvernement baisse les « impôts de production » dès maintenant, sans attendre 2021.

Ces taxes payées par les entreprises, dont certaines dépendent de leur chiffre d’affaires, d’autres de la valeur locative de leurs bâtiments ou de la valeur ajoutée sur les produits, représentent plus de 70 milliards d’euros par an, soit plus de deux fois ce que rapporte l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IS). Ce n’est pas étonnant puisque le taux de l’IS, qui était de 50 % en 1980, a sans cesse baissé depuis quarante ans, et que Macron a promis de le faire passer de 31 % à 25 %

Le gouvernement a certes promis de baisser ces impôts de production en 2021. Mais le Medef ne veut pas attendre aussi longtemps et en prenant prétexte de l’aggravation de la crise, il ne manque aucune occasion de monter au créneau.

La majeure partie de ces impôts sont prélevés par les collectivités locales et servent en partie à financer les écoles, les crèches, la santé, les transports, etc. Dans la logique patronale, les entreprises ne sont pas là pour financer les besoins de la population, mais exclusivement pour fabriquer du profit et des dividendes pour les actionnaires.

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