Happychic : prêt-à-porter, prêt à licencier !03/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2705.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Happychic : prêt-à-porter, prêt à licencier !

Le groupe Happychic, propriété de la famille Mulliez, qui compte de grandes enseignes comme Jules, Brice et Bizzbee, prépare la fermeture anticipée de 88 magasins.

Ces fermetures, qui étaient prévues initialement pour 2022, entraîneront le licenciement de plusieurs centaines de travailleurs. Ainsi, après le chômage partiel et les pertes de salaire qu’il a occasionnées, ce sera pour beaucoup le chômage tout court.

Ces fermetures programmées n’ont pas empêché la direction du groupe de rouvrir ses magasins dès le 11 mai, et cela dans des conditions sanitaires qui ne sont pas sans conséquences pour les travailleurs. En théorie, il faudrait surveiller le nombre de clients dans le magasin, donc compter les entrées et sorties pour garantir les mesures de distanciation. Il faudrait aussi s’assurer que tout le monde utilise bien le gel hydroalcoolique en entrant, et porte un masque. En théorie toujours, les vendeurs devraient faire attention aux vêtements touchés ou essayés, puisque personne ne sait dire combien de temps le virus demeure sur le textile. Mais pour faire tout cela il n’y a qu’un seul salarié par étage de magasin !

Ainsi, les dirigeants, pour ne pas décourager la clientèle, ont abandonné toute idée de prévention sanitaire. Le masque n’est pas obligatoire et aucun comptage à l’entrée n’est mis en place. Quant à faire attention aux articles touchés pour éviter les risques de contamination, même avec la meilleure volonté, cela serait ingérable pour un seul vendeur. De même, les cabines désinfectées avant l’ouverture du magasin, ne le seront pas pendant les horaires d’ouverture. Des centaines de clients y passeront donc au risque d’être contaminés.

Ainsi la famille Mulliez, non contente de jeter des centaines de travailleurs à la rue, entend bien les pressurer au maximum auparavant, tout en multipliant les risques pour leur santé !

L’urgence pour les travailleurs de l’enseigne est d’imposer à la direction des conditions sanitaires correctes, le paiement à 100 % du salaire net pour toute la période passée au chômage partiel. Elle est aussi de faire face à la perspective des fermetures de magasins pour empêcher tout licenciement.

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