La société en crise

Déconfinement : l’épidémie recule-t-elle vraiment ?

Le nombre de nouveaux patients atteints par le Covid-19 et le nombre de malades en réanimation continue actuellement de diminuer. L’activité habituelle redémarre peu à peu.

Le personnel des hôpitaux souffle donc un peu malgré l’inquiétude sur le futur, avec le retour des nombreux malades qui n’ont pu être soignés ces dernières semaines et la volonté manifeste des directions d’hôpitaux de reprendre une logique de soins à l’économie.

Pourtant, ce n’est qu’après plusieurs jours que l’on pourra véritablement apprécier si le déconfinement entraîne un léger sursaut ou une remontée plus forte de l’épidémie. Le ministre de la Santé parle maintenant de clusters, c’est-à-dire de regroupements de cas et dit en avoir repéré 25 depuis le 11 mai.

Ce nombre est pour l’instant réduit et Olivier Véran se vante de pouvoir le traiter sans problème. Il évoque le chiffre de 50 000 tests par jour. Un simple calcul permet d’évaluer que c’est seulement la moitié des 700 000 tests par semaine promis avant le 11 mai. Certains de ces clusters sont tout de même inquiétants par leur taille, notamment dans deux abattoirs près d’Orléans et de Saint-Brieuc où plus de 100 personnes ont été testées positives.

Le socle des brigades sanitaires devait être constitué par des employés de la Sécurité sociale mais rien n’est prévu pour les remplacer sur leur travail habituel et le gouvernement ne parvient probablement pas à trouver suffisamment de volontaires. On ne peut donc dire si le nombre réduit de cas positifs durant la première semaine du déconfinement est dû à un recul de l’épidémie ou à l’incapacité persistante, par manque de moyens humains et matériels, de procéder aux tests nécessaires.

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